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Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally

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Jared F. Keynes Jared F. Keynes Je suis un Habitant de Fairwalk
❧ Messages : 110
❧ Arrivé à Fairwalk : 24/02/2016
❧ Age : 36
❧ Statut Marital : Veuf
❧ Adresse : hésitant à déménager
❧ Emploi/Etudes : Prof de Sports
❧ Avatar : Julian Schratter ❧ Crédits : twisted lips
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MessageSujet: Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally EmptyLun 21 Mar - 22:51


Surgissant de la plaine un bateau viendra
Ally Thomas & The Devil Inside



Le temps est sec en ce jour, ce qui m'évitera les plaintes de la moitié de mes étudiants qui cherchent toujours la petite bête qui motiverait à ce que je raccourcisse les séances en plein air. Les autres se comportaient à peine plus convenablement; ils rouspétaient nettement moins mais agissaient un peu n'importe comment lors des exercices à ne pas s'appliquer correctement sur des activités basiques. Heureusement j'ai toujours des ultra motivés, un peu trop même parfois jusqu'à vouloir tellement impressionner qu'ils prenaient mal mes remarques de franchissement de paliers. Enfin, j'ai mon panier à crabes et je suis le dresseur qui leur apprendra à marcher droit. Voilà ce pourquoi je suis payé.

Je n'aime pas être vulgaire; j'éviterai de dire que je ne voulais pas que ces larves ricanent en groupe et trottinent pour le simple plaisir de faire s'égrener les minutes jusqu'à ce que je siffle deux coups, signal d'un rassemblement au milieu du terrain. Ce serait mentir que de les traiter de la sorte; ils ont simplement des préférences pour d'autres domaines et s'ils se sentent à leurs aises au point de maîtriser leur talent ailleurs, c'est tout ce qui importe. De mon côté, je fais ce pour quoi j'ai été formé et ce que j'aime tenter de leur inculquer, même si avec moi la seule inconnue est sommaire: déterminer ses limites et les repousser toujours plus loin. A cette période parfaite pour l'oxygénation, ni trop chaude ni trop froide, ni trop sèche ni trop humide, ils courraient sous mes rares injonctions et mes encouragements souvent dissimulé dans ma voix monocorde. Je les ai préparé depuis l'enterrement à ce qu'ils améliorent leur condition physique et leur endurance, sur moyenne distance. Huit tours de piste en guise d'échauffement avant des étirements expliqués une fois, le tout la première semaine. Puis j'ai progressivement augmenté leur résistance à raison de deux tours supplémentaires tous les trois ou quatre jours; le lundi et le jeudi. Aujourd'hui, je calcule leur performance sur trois mille mètres, avec des passages au kilomètre pour travailler leur constance avec eux, en individuel. C'était notre débriefing qui leur apprenait à réguler leurs efforts plutôt que de démarrer trop vite pour s'essouffler bien trop tôt et puiser dans le rouge loin de l'arrivée.

Scrutant le décor qui n'a plus de secret pour moi après plusieurs années passées à entrainer des amateurs et majoritairement des cancres sportifs, j'aperçois une silhouette dans les travées, spectatrice du cirque qui se déroule en slow motion en contrebas. Féminine, la corpulence ne m'évoque personne sur laquelle ma mémoire puisse mettre un nom. Ce n'est pas une surprise de voir des supporters assister à la concentration de son rejeton ou de son cadet, mais par à peine 10°C c'est plutôt rare que cela doit être le premier observateur de l'année 2016 à prendre place dans les tribunes. Je ne prête pas plus attention à sa présence, même s'il m'arrive de jeter un regard en sa direction pour m'assurer qu'elle est toujours là ou si elle était venue pour se changer les idées durant une pause. Peut-être est-ce une élève qui n'a pas cours avant une certaine heure et qui vient admirer son boyfriend au bout de sa vie en train de cracher ses tripes. La séance touche doucement à sa fin et cette dernière hypothèse perd de sa crédibilité quand je remarque qu'elle fait adulte alors que je congédie mes gars et mes garces, les délivrant du joug de cet anneau qui vient de les épuiser. La douche les revigorera, et je leur conseille de la prendre froide dans la mesure du possible. Mais bon, je sais bien qu'ils tourneront le régulateur de chaleur vers le poinçon rouge et que les vestiaires s'embueront en moins de deux minutes.

La curieuse du jour est descendue à hauteur de la piste et a laissé passer tout le monde sans s'éloigner avec l'un d'entre eux. Elle a toutefois lancé quelques sourires à travers la mêlée, mais n'a pas bougé d'un pouce. Je me retourne afin de m'assurer que je suis le seul qui reste à plus de cent mètres à la ronde, alors qu'elle semble bien attendre quelqu'un. Serait-ce moi ? Que me veut-elle ? Je n'aime pas la tournure des événements, même si rien ne s'est encore passé. Je fronce les sourcils et inspecte ce que je tapote entre mes mains. Dès lors que la fin de la troupe disparaît dans le soubassement du stade, je ne comble pas l'espace qui nous sépare encore et maugrée à moitié, faussement concentré sur ces chiffres inscrits sur mon board.
« Vous voulez me faire l'apologie de votre petit frère ou votre cadette qui n'est pas bon en sports et qui n'a besoin que de ma clémence pour valider son trimestre? Sachez que ce ne sera pas nécessaire de vous montrer élogieuse de ses qualités intellectuelles. Je lui mettrai la note à laquelle il peut prétendre selon ses efforts et sa progression dans mon cours. »
Je détache mes yeux de la plaquette, sur laquelle j'ai noté les temps au kilomètre de mes universitaires, pour les porter sur cette jeune femme qui m'apparaît plus distinctement, à moins de cinq mètres. Ma main broie le chronomètre et tire dessus, m'irritant la peau de la nuque avec le frottement de la corde qui le maintenais en suspension au niveau de mon ventre. La sociabilisation m'a toujours été difficile avec des inconnus. D'autant plus depuis que Reb's est partie et que chaque visage féminin me consume d'une manière ou d'une autre; autant que les feuilles qu'on se roulait et qui nous enfumaient à plaisir. Le léger vent qui souffle en bord de stade ne m'apaise en rien, ni davantage le silence qui plane durant une microseconde avant que cette mystérieuse femme s'avance.

© ACIDBRAIN
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Ally Thomas Ally Thomas Je suis un Habitant de Fairwalk
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Maybe one day..
❧ Statut Marital : Découvre de nouveau le vrai amour, mais incapable de le lui dire.
❧ Adresse : DIXWEEL | Appartement n°10
❧ Emploi/Etudes : Juge pour enfants, souvent sur le terrain
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MessageSujet: Re: Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally EmptyVen 25 Mar - 18:17


Moi j'aime quand ça crie et quand ça souffre


Six mois à peine que j'ai déménagé officiellement à Fairwalk afin de rejoindre Mila, ma meilleure amie. Ayant vécu toute mon enfance pendant mes vacances scolaires, je n'ai pas longtemps à m'habituer à cette nouvelle vie, à ce nouveau travail que j'avais accepté. Le juge s'occupant des affaires mineures ayant pris sa retraite pour pouvoir faire le tour du monde avec sa femme, j'ai dû le remplacer. Cela n'a pas été une mince affaire, puisqu'à peine arrivé dans son bureau pour mon premier jour, ses dossiers non bouclés traînaient sans aucun commentaire. Je les ai donc tous étudié moi-même, le soir en rentrant du travail, ne pouvant me permettre de mes éplucher dans la journée, trop de travail pour cela. J'ai potassé le moindre détail pour ne pas me retrouver à la rue le jour où un des procès aura lieu. Entre les procès prévus et les enfants en famille d'accueil à suivre, je n'ai pas chaumé. J'ai toujours pris mon rôle à cœur, mon travail est toute ma vie. Ayant fait des études à la base pour être éducatrice pour enfants, j'ai décidé de poursuivre afin d'aller plus loin, adolescente je n'aurai jamais songé à travailler dans la justice. J'aurai ri au nez de mon père, lieutenant de police dans la capitale Française, à croire que les gens changent, selon ce qu'ils traversent. Tomber enceinte à 15 ans, aussi jeune, m'a métamorphosé, malgré la décision que j'ai prise de faire adopter Théo à sa naissance. Théo. Mon fils, il m'a tout de même retrouvé ici à Fairwalk. Je suis encore chamboulée par ces retrouvailles qui m'ont paru plus dures que ce que je ne pensais. Il a pris sa décision de rester poursuivre ses études ici, j'en suis ravie, un bon moyen pour nous retrouver.

C'est justement par rapport à Théo que je me retrouve ici, la voiture garée sur le parking de l'université. Depuis quelques temps, je travaillais sur le dossier d'un professeur de sport qui avait agressé un mineur. Je vous l'accorde, l'histoire remonte mais n'est toujours pas passé en justice ce que je trouve inacceptable. Il fallait rappeler à l'ordre ce prof qu'il ne peut faire la loi lui-même avec son sifflet. J'étais là en tant que juge mais également un minimum, je le reconnais, en tant que maman. Théo est encore au lycée mais je refuserai que ce soit mon enfant à la place de ce gamin, quoi qu'il ai pu faire comme connerie. Hier soir, Jude et moi sommes allés boire un verre, était-ce un rancart ? Sommes nous officiellement en couple ? Nous n'en avons vraiment parlé, à vrai dire, on évite de parler de cela. Vivre l'instant présent est beaucoup plus précieux à mes yeux. Je suis tombée amoureuse de sa spontanéité. Lendemain matin, dix heures passés, un petit tour au bureau pour vérifier les courriers reçus entre temps et je pris la direction de l'université de la ville. Après avoir rencontré le proviseur dans son bureau pendant quelques minutes, je l'avais questionné au sujet de son employé, ses réponses correspondaient plus ou moins à ce que j'attendais. Après ce petit interrogatoire, je prends la direction du terrain de sport où avait lieu un de ses cours. Inutile de demander mon chemin, je ne suis peut-être jamais allée à l'université ici, des amies de longues dates y étaient. Il est en train de donner un cours, je ne compte pas le déranger mais l'observer est un premier début. Me faisant le plus discrète possible, je m'installe dans les gradins en regardant le cours. Aucun regard posé insistant sur le jeune homme en question, je ne voulais pas non plus me donner en spectacle face à ses élèves, je l'observe simplement du coin de l'oeil. Quelques instants plus tard, le cours étant fini, les élèves disparaissaient au fur et à mesure, il ne restait plus que le jeune professeur de sport sur le terrain. Entre temps, j'avais pris soin de me lever. Il semblait stressé, sûrement dû à ma présence bien qu'il ne connaissait mon identité. Je finis par m'approcher après avoir eu confirmation que ses élèves étaient tous partis. Les mains dans les poches de mon manteau, je pris la parole. « Bonjour, vous êtes Jared Keynes ? Ravie de vous rencontrer, je me présente Ally Thomas, je suis juge pour enfants. » lui dis-je en tendant ma main pour qu'il la serre. Tout cela avec le sourire, histoire de le mettre à l'aise.

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Jared F. Keynes Jared F. Keynes Je suis un Habitant de Fairwalk
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Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally Vide
MessageSujet: Re: Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally EmptyMar 29 Mar - 22:02


Surgissant de la plaine un bateau viendra
Ally Thomas & The Upset Upside



« 'chanté » lui rends-je, moitié estimée de sa courtoisie. J'aurais pu soigner le retour de politesse, mais la sincérité me manque pour tromper sa candeur au-delà de la demi amabilité. Il me reste toutefois des principes que je n'ai pas pu abandonner à cause de mon rôle d'éducateur dans un établissement d'intérêt public destiné à former des citoyens modèles. Foutaises? Je n'osais pas le dire. Mais la probabilité de voir 100% des étudiants de l'Université de Fairwalk devenir des adultes prêts et confirmés est aussi élevée que celle de remporter le lot suprême à la loterie nationale sans y participer. L'éventualité de me faire apostropher par un juge, métier extrêmement lié à la présomption de culpabilité ou même plutôt à la délinquance de facto dans l'inconscient collectif, était plus vraisemblable. Mais pourquoi exactement ? Une histoire relative à ma période à Miami où j'étais encore mineur lorsque je me suis adonné à des activités illégales ? Si c'est pour cela, il y a prescription, ce qu'elle doit plus que probablement savoir. Il y a de toute façon peu de chance qu'elle sache quoi que ce soit par rapport à ce pan de ma vie par rapport auquel je n'ai jamais fait demi-tour après avoir quitté la Floride.

Sa poigne est franche, mais cela ne m'empêche pas de me méfier d'elle. C'est de sa faute si je suis sur mes gardes après qu'elle m'ait décliné son identité. Je n'aime pas les fouineurs en tous genres qui s'occupent de tout sauf de leurs propres affaires, et qui se plaisent à jouer avec des éléments de la vie d'autrui jusqu'à parfois les retourner contre leurs propriétaires pour les faire sombrer. Les gens n'ont pas besoin de confier leurs affaires à une tierce personne qu'ils ne connaissent ni d'Adam ni d'Eve et qui ne les représenteront aucunement aussi bien qu'eux-même. Je recule d'un pas pour conserver ses moindres gestes du coin de l'oeil, et cherche le motif de sa venue. L'intention doit être importante pour qu'elle se déplace dans l'un de mes antres où je suis maître, surtout avec ce vent du littoral qui me permet davantage de contrôle sur mes éventuelles sautes d'humeur. J'ai tous les avantages de mon côté, ce qui me donne un clair ascendant sur elle qui s'aventure sur un territoire où elle est un peu plus étrangère. Avoir attendu l'isolement pour se donner à connaître; elle n'a pas peur de se jeter dans la gueule du lion. Ou alors, c'est qu'elle me connaît plus que ce que je ne peux imaginer. Et c'est là que je dois trouver la pierre d'achoppement à retirer de cette situation. Ne pas baisser ma garde pendant que j'y réfléchis et que je cherche. Juge pour enfants? J'en côtoie des centaines par semaine, des dizaines chaque jour. Je n'en suis plus un, et Enalya non plus. Je n'ai pas de descendance, et je n'en aurai définitivement pas. A propos de quoi puisse-ce bien être ??? Combien de secondes se sont déjà écoulées depuis qu'elle m'a tendu la fermeté de ses doigts ? Pas assez que pour qu'elle prenne la parole la première. Mais je ne pouvais pas le lui permettre non plus, car celui de nous deux qui réduirait le silence prendrait une marge certaine d'avance.

« Peu importe ce qu'elle a fait, Enalya est désormais adulte et n'a besoin pour répondre de ses actes. Elle est assez autonome pour parler de ses affaires seule avec la personne concernée. Même si cela ne me rassure pas toujours, je dois lui laisser au moins cette liberté avant tout. Ce n'est plus un enfant. » Pendant que je parlais, j'ai extrait mon téléphone portable et le tiens désormais entre mes mains. Je coulisse sa face rétractable pour composer le numéro de ma nièce alors que mon regard sursaute vers cette Ally Thomas à chaque chiffre inscrit sur l'écran. Les quatre derniers, j'écrase leurs touches d'une pression plus marquée. L'attention que la juge porte à mon égard m'oppresse, tellement j'ai l'impression qu'elle m'évalue déjà. Je sens que je ne vais pas tarder à ne pus le supporter. Juge, c'est le genre de profession où l'on a suivi des cours de sciences comportementales, non ? « Je vais vous la passer; vous vous arrangerez entre vous. Quand vous dites être juge, vous voulez dire psychologue, c'est ca ? » Je porte mon téléphone à l'oreille pour entendre la première sonnerie retentir. La tonalité m'assourdit. Je règle alors le volume en appuyant sur un bouton latéral de l'appareil. Scrutant l'horizon, un oiseau plane dans le ciel. Un de ceux que l'on voit plus d'une centaine de fois si l'on passe toute la journée avec la tête penchée en l'air. Mais leur légèreté à braver la pesanteur et narguer les nuages blancs m'impressionne toujours à chaque fois. La deuxième sonnerie ne devrait tarder à se faire entendre.

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MessageSujet: Re: Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally Moi j'aime quand ça crie quand ça soufre ♠ feat Ally Empty

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